Une deuxième fois à l'hôpital en si peu de temps. Sois étais-je vraiment malchanceuse, ou soit complètement folle. Selon les médecins et sans doute selon l'univers entier, l'option deux était meilleur. Encore des blessures du à mes crises me diriez-vous ? Pour une fois, ce n'était pas le cas. En faite, je m'étais faite ses blessures alors que les voix hurlaient dans ma tête. J'avais entré mes ongles si profond partout dans ma peau que j'avais innondé mon lit de sang. Bien entendu les médecins m'avaient apporté d'urgence a l'infirmerie et étant trop faible, j'ai du me laisser faire. C'est ainsi que je passa deux horribles jours attachés jours et nuits a ce fichu lit alité, à endurer leurs foutus traitements qui n'étaient pas seulement pour mes blesseures, je n'étais pas folle, ils m'avaient injectés des calmants parce que je hurlais et me débattais sans cesse, et en avait profiter pour quelques tests. Après ses deux jours intenses de soignements et tout, je pu enfin avoir la paix quelques temps.

Il était environ trois heure de l'après-midi environ et j'allais finalement tomber dans un profond sommeil lorsque des reniflements m'avaient fait sursauter et profitant du fait de l'absence des médecins, je gigota les bras et les pieds jusqu'à ce que les attaches se lâchent. Ils étaient habituellement dûrs a défaire, mais avec la chance, j'étais encore tombé sur cette cruche d'infirmière trop conne pour le rôle. Je me détacha donc doucement puis me releva. C'était clairement quelqu'un qui pleurait, à coté. Je tira le rideau qui me séparait du voisin et apercu une jeune femme, d'environ dix-huit ou dix-neuf ans, peut-être vingt. Elle sanglotait et semblait ne pas m'avoir apercu. Déjà deux minutes que la regardais et elle m'énevait déjà. C'était fou à quel point les gens ici étaient chialeux. Pleurer pour un rien, parce qu'ils sont suposément innocents ou je ne sais quoi. Un vrai martyre pour les oreilles croyez-moi.

> Pourquoi tu chiales ?

­> Parce que j'ai mal. Me dit-elle comme simple réponse.

Elle pleurait pour une blessure sans doute minime. Je rigola puis roula des yeux. Avec le temps, les gens ici étaient de plus en plus fleurs bleus. Avec ces petites larmes de crocrodilles, comme le disait si bien ma mère lorsque j'étais jeune, elle me donnait envie de la massacrer. J'ignorais ce qu'elle avait bien pu faire pour se ramasser ici, mais j'allais finir par le savoir. J'aimais bien savoir tout ce que les gens avaient fait pour être ici. J'étais curieuse, que voulez-vous. La jeune femme me fixait, tel un animal de foire et semblait étudier les moindres détails sur moi. Je lui fis un grand sourire hypocrite puis détourna la tête. Elle pouvait bien me lâcher elle.

­> Toi pourquoi tu es a l'infirmerie ? Tu es ici souvent ?

Je soupira, non mais de quoi se mêlait-elle. Les infirmières étaient vraiment lentes, elle n'avaient habituellement pas le droit de nous laisser seule et voilà maintenant dix minutes que nous étions seules dans cette fichue pièce. J'aurai eu le temps de la tuer.

­> Je suis folle. Tout simplement. Je me suis ouvert la joue avec mes ongles. Dis-je en pointant du doigt le pencement que j'avais sur la joue.

J'avais dit ceci sur un ton si calme, que son air changea immédiatement. J'éclata de rire et ma frappa la cuisse du coup. Elle était si marrante à voir. J'avais hâte de retourner à mes cellules, bien que au moins lorsque j'étais en conversation avec quelqu'un, les voix étaient moins fortes. Malgré tout, j'avais hâte de terminer ma partie de tic-tac-toc avec l'une des voix dans ma tête. Ouais, décidemment j'étais débile.

> Comment t'appelle-tu ?

Je soupira puis me laissa retomber sur le dos. Non mais elle m'énervait avec ces questions. Puis, un sourire prit naissance sur mes lèvres, en même temps, elle était la première à me faire autant confiance après Hazael. Je rigola puis me releva devant elle. Elle semblait bien sympathique, mais sa naîveté me donnait envie de lui enfoncer mon point au visage.

> Satan, et toi ?

J'étais si sérieuse que je vis son regard changer. Fière à nouveau je me laissa retomber sur mon lit. De loin je pouvais entendre les pas claquants s'approcher de plus en plus. Des gardes ? Non, les pas étaient trop féminins. Une psychiatre ? Non, les pas sonnnaient trop peu professionels. Je me mis à rire et releva à peine la tête. Les infirmières évidemment, qui encore une fois venaient juste de réaliser que nous étions seules.

> Je vais encore me faire hurler dessus et faire enfermé pour avoir détaché mes mains. Dis-je en pointant les gances qui me servaient d'attaches.

C'était toujours ainsi, je devais toujours me mettre dans la merde pour milles et une raisons. Étais-ce volontaire ? Peut-être, peut-être pas. Étais-je stupide ? Complètement. La jeune fille semblait bien calme, peut-être trop calme pour être ici. Quand à moi, c'était impossible. Les voix résonnaient sans cesse dans ma tête, me laissant l'impossibilité d'être tranquille ne serait-ce que dix secondes.