Pourquoi serais-tu dans un institut psychiatrique pour fous quand tu vas très bien ? Son petit air fier me donna la soudaine envie de lui sauter au visage et de lui aussi le démembrer, mais je ne pouvais bien entendu pas, j'étais complètement collée à ce fichu lit de merde. Je n'ai pas besoin de me faire soigner pour des putains d'égragnitures marmonais-je. Le médecin semblait totalement absorbée par mon dossier et ne ne m'écoutais plus du tout. Mais bon, c'était normal peut-être, lorsque vous lisez que quelqu'un à tué son beau-père en le décapitant membres par membres, disons que l'on oublie tout autour de nous et on ne se concentre que sur ces mêmes mots. J'étais étendue, le regard fixé sur ce vieux plafond horrible et les voix dans ma têtes continuaient de marmoner. La pluspart du temps, je ne comprenais pas un traitre mot de ce qu'elles disaient, mais lorsque je pouvais les comprendre, il n'y avait pas plus morbides et violant que ces mots. Les gardes sont cinglés ici vous étiez au courant docteur ? Dis-je en un petit rire amer. Je tourna le regard vers lui, mais il ne répondit pas. C'est vrai, ils sont complètement malades, ils m'ont fait tomber sur le sol tentôt, je vous dit pas l'état de mon Coccyx. Des bruits résonèrent dans mes oreils, ce n'était pas des voix cette-fois et j'étais persuadée qu'ils étaient réels. Je tourna la tête de gauche à droite, regardant partout autour pour savoir de quoi il pouvait s'agir. Les sons étaient de plus en plus déchirants, me donna un de ses mal de tête, je tourna les yeux à nouveau vers le médecin, il semblait toujours aussi concentré. Vous entendez ? Criais-je presque. J'essaya de défaire mes mains de l'emprise des bandes de plastiques qui les retenaient sur ce lit, puis me mit à bouger les pieds et les jambes, mais la douleur était trop insuportable à cet endroit et je me résigna à fermer les yeux et marmoner pour calmer ces bruits et ces voix qui allaient finir par me rendre folle. Ou l'étais-je peut-être déjà. Je fis un sourire puis me mit à rire doucement.

Tu sais que mon seul but à moi s'est de trouver un traitement contre ta maladie pour que tu te sentes mieux après ? Il se foutait de moi lui c'était clair, je savais c'était quoi leur seul but dans cette asile de fou, et croyez moi, c'était pas d'aider les patients, au contraire. Ils finissaient tous par faire en sorte que nous soyions plus fous que nous l'étions déjà et nous faisaient alors pourrir dans ce miteux endroit pour le restant de nos jours, qui d'ailleurs n'était pas pour atteindre les cent ans. Je poussa un profond soupir puis esseya encore de défaire mes mains. Le jeune docteur s'était reculer un peu et était désormais de dos, acosté sur le comptoir, perdu dans ses pensés, bras croisés et semblait perdu dans ses pensés. Ce n'est qu'au bout de deux minutes qu'il se retourna vers moi, me regardant comme si j'étais un animal, ce qui malgré les médicaments, me donna une envie folle de le déchirer. Je n'avais plus les voix dans ma tête, mais je savais que d'ici la fin de la journée, elles allaient recommençer. Pourquoi t'essaie pas de juste rester tranquille parfois, tu te fatigue pas ? Je ria amèrement puis détourna mon regard vers le fond de la salle. Vous avez déjà eu des voix dans votre tête qui vous hurlait de tuer à longueur de journées, des voix qui criaient des choses imcompréhensibles mais d'un telle violance ? Ca vous est déjà arriver docteur ? Je ne croirais pas, et voilà justement. Vous ne pouvez pas comprendre. En plus qu'ici les gens sont encore plus cinglés que les patients, vous seriez incapables de rester tranquilles ne serait-ce que deux putains de minutes j'en suis certaine très cher. J'avais dit ces mots d'un voix pâteuse, la seringue que j'avais eu dans le bras un peu plus tôt m'avais calmé et me rendais maintenant disons le légume. Je bougea doucement les mains, incapables de tirer et de me débattre avec la force à laquelle je le faisait habituellement. Le silence s'installa, mais peu de temps car une énorme cris déchira le calme qu'émanait cette pièce. Je retourna la tête vers la porte où l'on pouvait apperçevoir une jeune fille, dans la quinzaine je dirais qui tentait de se débattre des gardes qui la retenait, un peu ce à quoi je ressemblais un peu plus tôt. Décidément elle était nouvelle ici. Elle portait encore ses vêtements de tout les jours et je ne l'avais jamais vu ici, bien que je n'avais jamais vu grand monde, toujours enfermée dans ma fichu chambre.

Vous en avez marre d'être attaché ? Quel con. Il prenait un malin plaisir à se moquer de moi, je fronca les sourcils et voulu lui hurler dessus, mais aucuns sons ne sortit. La fille semblait s'être calmée, ou du moins elle avait cessée ses cris et tout avait retrouvé son calme anormal. Je frappa doucement ma tête contre l'oreille incofortable en murmurant. Laissez-moi partir, laissez-moi partir, laissez-moi partir. J'étais sans doute la seule à m'entendre parler tant mon teint de voix était faible, mais je ne le réalisais pas vraiment. Pourquoi n'ais-je pas droit de retourner à ma cellule, et pourquoi je peux pas être libre un peu, je vous ai rien fait à vous bordel. Finis-je par dire d'un ton plus clair cette fois. Pourquoi j'étais prise ici, pourquoi je devais passer le restant de ma vie entourée de quatre mûrs blancs. Qu'avais-je fait pour mériter ca ? Oui j'avais tué mon beau-père, oui je l'avais décapiter et je n'avais pas raté mon coup, mais il l'avait chercher cet enfoiré, et puis la fille à la cafétéria, cette conassa que j'avais poignardé avec ma fourchette, elle aussi l'avait chercher, cette pauvre trainée m'avait traité d'alienée mentale, alors qu'elle n'était pas mieux qu'un autre. Et puis tous ses gardes et infirmiers que j'avais pu blesser, certains gravement, ils l'avaient eux-aussi chercher, c'était pas moi la fautive, moi, je ne faisait que faire mon règne, je ne faisait qu'imposer mes lois. Et puis ces voix, je savais que je n'étais pas la seule, ce centre rogorgeait de fous débiles qui eux aussi les entendait, et pourtant ces gens se promenaient librement dans les couloirs. Tu vois ses sa le problème, vous voudriez être libre, mais dès qu'on vous en donne l'occasion, vous vous mettez à nous attaquer, voir vouloir nous tuer. Après on vous rattache et vous êtes facher contre tout le monde pour ça. Tu trouves pas qu'on a une certaine logique ? D'ailleurs je suis sur que depuis le début que tu trouves avec moi tu pense à m'arracher la tête ... Vous pensez tous ainsi. Je mis un léger moment pour comprendre ce qu'il venait de dire et ces mots me firent sourire ironiquement. J'avais déjà eu affaire à des médecins fous, du genre qui ne se gênaient pas pour frapper, couper bref, relevez mon chandail et vous comprendrez. Ce médecin, du moins jusqu'à maintenant était différent, mais sa façon d'être sarcastique, froid et amer, me donnait l'envie de tuer tout ce qui bougeait autour de moi. Vous avez raison, en ce moment, si je pourrais, je me gênerais pas pour vous arracher votre minable tête. Dis-je en un rire sans-joie. Je soupira puis continua, Alors, vous allez faire quoi maintenant, me découper la cervelle pour voir ce qu'elle peut contenir, m'aggriper les paupières pour qu'elles ne se ferme plus et me faire voir des attrocités qui réussirais même à faire peur à Charles Manson, ou allez-vous peut-être encore tout simplement me tuez, un peu comme les vétérinaires qui euthanasie les chiens ?

Pas fou ? Venait-il d'appuyer ce que je venais de dire. Je souria froidement, peut-être avait-il dit ca pour que je cesse de parler aussi. Tu as finis par te calmer ? Je t'avous j'en suis légèrement surpris, mais merci ce petit moment de silence fut apprécié. Je pensais faire d'autres test, mais bon.. je vais peut-etre juste te ramener à ta chambre. Je lui fis un regard noir, j'ignorais si il était sérieux pour les tests, mais si il aurait osé, il était clair qu'il aurait finit comme ces gardes cet après-midi. Il me détacha les mains, puis les pieds et je pu enfin me relever. Mes members étaient tous engourdie et je me risqua à mettre le pied par terre. Si vous vous attendez à ce que je vous remerçie, vous vous foutez le doigt dans l'oeil. Dis-je d'une voix froide, mais qui sentait le rire à pleins nez. Je me leva finalement et lui fis volte-face. Il était assez beau pour un médecin d'asile de fous et je ne pu m'empêcher de sourire en coin avant de reprendre mon air froid et appeuré continuel. Je ne partis pas tout de suite pour ma chambre, je ne pouvais me balader seul et le docteur ne bougeait pas. Ma chambre n'était pas à coté et de me balader entre tout ces personnes tous plus folles les unes que les autres m'aurait sans doute donné une envie d'écorcher. Depuis mon arrivée, c'était la première fois que j'étais aussi calme. Habituellement, j'étais toujours de celles qui hurlait à mort, qui se battaient et qui donnait une ambience encore plus misérable à cet établissement. Mais cette fois, je restais presque paisible.Le médecin se leva finalement et marcha lentement jusqu'à la porte. Je mis un pied devant l'autre et m'arrêta aussitôt. Je poussa un silencieux râle de détresse et prit ma tête entre mes mains. Elles étaient de retour, encore et encore, jamais elles n'allaient me foutre la paix. J'esseya de rester calme, me tenant fermement la tête avec mes paumes de mains, mes doigts glissant dans mes cheveux. Je me mis à trembler et ce fut plus fort que moi, je me laissa tomber sur le sol, mes genous frappant violemment le sol froid de l'infirmerie. Je ne devais pas flanchir, je devais prouver que pour une fois dans ma putain de vie, j'étais capable d'être calme et de ne pas péter un cable.

Nous arrivâmes finalement devant ma porte et je vis le médecin noter un truc, quoi ? J'en avais aucune idée. Voila.. tu peux retourner à la chambre et surtout essais de pas faire trop de dégat. Ce garde risque de garder des cicatrices de toi pour longtemps en tout cas. Dit-il en riant subtillement. Il pouvait bien rêver, si ces foutus cinglés osaient encore mettre la mains sur moi, je ne leur laissait pas des cicatrices à tout jamais, c'était la mort point final. J'hocha tout de même de la tête en souriant machiavéliquement. J'étais exténuée et le sommeil était près, bien que je savais que j'allais peu dormir avec ces merdiques de voix. À la prochaine alors. J'aquiesca d'un coup de tête et la porte se referma bruyamment. J'étais maintenant seule, seule avec ces voix et cette peur. Je me laissa tomber sur le lit et poussa un terrible hurlement avant de tomber endormie, dans mes cauchemards tous plus horribles les uns que les autres. J'adorais la violence, j'adorais faire souffrir, mais je détestais lorsque les autres me faisait souffrir. Égoïste ? Oui sans aucuns doutes. « Les cauchemards sont les reflets de nos vies » Était-ce vrai ? Sans doute, mes rêves n'étaient constitués que de sang, tout comme ma vie l'était, tout comme ma vie l'avait toujours été.